Le journal satirique L’Agglorieuse, dans son numéro 956 du 20 octobre 2021 (p. 6 2e et 3e colonne haut), nous informe sur une opération humanitaire douteuse. Elle concerne un ancien hiérarque afghan échappé avec sa famille du piège des talibans. Ce personnage est l’ancien maire de la ville de Ghazni (Afghanistan) Hakimullah Ghaznival. Ghazni est une ville de 140.000 habitants, notre ancien potentat Georges Frèche l’avait fait citoyen d’honneur de notre ville en 2003.
La presse se fait l’écho de son rapatriement à Montpellier (Midi Libre) en des termes dithyrambiques rappelant les images de feu notre affreux Jojo avec Hakimullah. A pleurer ! Un autre média (3 Occitanie) en dit autant avec l’étreinte de notre Maire Mickaël Delafosse recevant le rescapé. Quelle joie ! Larmes de crocodile ? Caïman le même chose !
Une autre version du personnage nous vient par un média d’Angleterre (The Guardian) en date du 28 décembre 2009 (15:40). C’est un texte en anglais. Nous en avons compris la quintessence que nous vous restituons ici conjointement avec l’Agglorieuse. Nous traduisons partiellement et citons The Guardian :
« Dans les récentes semaines, l’équipe provinciale pour la reconstruction de Ghazni (PRT) s’est intéressée de manière extensive sur les officiels du gouvernement de la province et du district, les autorité judiciaires et les représentants de la société civile concernant l’étendue et la nature de la corruption dans la province de Ghazni. Ce rapport inclut ces exemples de récents et probablement en-cours avec les pratiques de corruption qui ont été soulevées par les multiples et vraisemblables sur les anciens du gouvernement afghan sur la province de Ghazni. De nombreuses personnalités du PRT ont parlé ouvertement sur la corruption dans la province.[ …]
Des opération criminelles récurrentes centrées sur le Gouverneur du district de Den Yak Hajji Fazil, le Maire de la Ville de Ghazni Hakimullah Ghazniwal, et Meshrano Jirga membre et le leader de la communauté Tadjike, Mawlana Abdul Rahman, et le Directeur […] ».
En faut-il plus ? Ces accusations du Guardian sont-elles fondées ? Si oui, notre Maire a monté une opération à caractère « humanitaire » au profit d’un présumé pourri et corrompu. M. Ghazniwal est il arrivé à Montpellier les poches vides ou pleines ? Il y a des juges et une justice en France et en Europe. Si M. Hakimlullah (je traduis hakim = juge, ullah = Allah : Le Juge d’Allah) craint les foudres des Talibans, il doit y avoir des raisons qu’il faut tirer au clair. A-t-il des fonds placés ? Où ? Combien ? Peut-il justifier la provenance ?
Qui à payé les voyages des messagers municipaux qui ont été exfiltrer Hakimullah et sa famille ? Qui a payé les billets d’avion ?
Vous, citoyens de la Ville de Montpellier et de Montpellier-Métropole avez le droit de demander des comptes sur l’emploi de vos fonds publics pour secourir un présumé corrompu. Une story telling montpellieraine !
Nous citons encore L’Agglorieuse :
« L’hommage de Canayer !
Il y a eu quelque chose de savoureux lors de la dernière session du Conseil régional d’Occitanie : la présentation d’un vœu se félicitant de l’accueil par la mairie-Métropole de Montpellier d’Hakimullah Ghazniwal, ex-maire de Ghazni et de sa famille. »
Une remarque d’un arabisant sur le patronyme de Ghazniwal : il se décompose en Ghazni (nom de la ville afghane) et wal (abbréviation de wali : le maire !). Est-ce bien là le nom de famille, le patronyme ?
L’Agglorieuse dans son n° précité publie une caricature que nous avons scannée :
Ils sont pétés de thunes ? !
Il faudra être vigilant ! Ne pas se laisser prendre pour des couillons ! Frèche adorait ce terme : le tram était appelé promène-couillons ! Contribuables, unissez-vous.
Nous recevons d’un de nos amis Joël une contribution qui met l’accent sur une affaire montée de toutes pièces au sujet du 17 octobre 1961 : l’hameçon a été gobé par bien des hommes d’état et des journalistes ! Une « fake affair » tricotée par un militant et journaliste maoïste aujourd’hui décédé : j’ai nommé Jean-Luc Einaudi ! Nous reproduisons le commentaire de notre ami qui introduit la contribution de l‘historien Bernard Lugan, en vue de rétablir la vérité.
Avant le matraquage médiatique qui va s’abattre sur nous à la veille de la commémoration du « massacre » de plusieurs dizaines d’Algériens par la police parisienne le 17 octobre 1961, il est indispensable de prendre connaissance du texte qui suit. Cette légende du « massacre » a été mise en scène, trente ans après les événements, par le journaliste Jean-Luc EINAUDI, aujourd’hui décédé, militant maoïste et pourfendeur professionnel des institutions policière et militaire. Disposant de l’appui du FLN, du parti communiste et de nombreux relais de gauche et d’extrême-gauche, il a construit de toutes pièces un récit mensonger dont il a fait un livre qui sert aujourd’hui de référence à de nombreux « historiens » new-age. Pour en avoir le cœur net, Lionel JOSPIN, alors Premier ministre socialiste, a mis sur pied une commission présidée par Dieudonné MANDELKERN, conseiller d’Etat, et comportant plusieurs hautes personnalités de différentes tendances. Le résultat, remis en 1998, fut sans appel : ce prétendu « massacre » n’est qu’un sinistre montage. Il n’en demeure pas moins que tous les ans sont organisées des commémorations à la mémoire de victimes qui n’existent pas alors que les quelque 6 000 morts algériens assassinés, eux, par le FLN en métropole, de 1954 à 1962, restent plongés dans l’indifférence et l’oubli. Bernard LUGAN, comme quelques autres, s’emploie à rétablir la vérité sur ce 17 octobre 1961. Son étude comme toutes celles qui l’ont précédée restera sans doute inaudible parce que n’allant pas dans le sens de l’histoire telle que l’écrivent une gauche et une extrême-gauche ivres de haine et d’idéologie.
Le 17 octobre prochain, comme chaque année, les autorités françaises, les islamo-gauchistes et le « Système » algérien vont commémorer un massacre qui n’a pas eu lieu…
Sur ce blog, ayant périodiquement à la même date déconstruit l’histoire officielle de ce prétendu « massacre », je me contenterai de renvoyer au chapitre IX intitulé « 17 octobre 1961, un massacre imaginaire » de mon livre « Algérie l’Histoire à l’endroit » en ajoutant ici quelques éléments essentiels à la compréhension du montage culpabilisateur qui nous est imposé :
1) La guerre d’indépendance algérienne se déroula également en métropole. Pour la période du 1er janvier 1956 au 23 janvier 1962, 10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul département de la Seine, entre le 1er janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433 Algériens opposés au FLN furent tués et 1726 autres blessés. Au total, de janvier 1955 au 1er juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina 6000 Algériens et en blessa 9000 autres.
2) Face à ces actes de terrorisme visant à prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre 1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts clandestins.
3) En réaction, le 17 octobre 1961, le FLN décida de manifester afin de montrer sa force, et pour tenter d’achever sa prise de contrôle des Algériens vivant en métropole.
4) Assaillis de toutes parts, les 1658 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non les 7000 comme cela est trop souvent écrit, sont, sous la plume de militants auto-baptisés « historiens », accusés d’avoir massacré des centaines de manifestants, d’en avoir jeté des dizaines à la Seine et d’en avoir blessé 2300.
Or, cette version des évènements du 17 octobre 1961 à Paris relève de la légende et de la propagande. Tout repose en effet sur des chiffres inventés ou manipulés à l’époque par le FLN algérien et par ses alliés communistes. Jouant sur les dates, additionnant les morts antérieurs et postérieurs au 17 octobre, pour eux, tout Nord-Africain mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961, est une victime de la « répression policière »… Même les morts par accident de la circulation comme nous le verrons plus loin !!!
Cette manipulation fut réduite à néant en 1998, quand le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission d’enquête. Présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern, elle fut chargée de faire la lumière sur ce qui s’était réellement passé le 17 octobre 1961 à Paris. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission fit litière de la légende du prétendu « massacre » du 17 octobre 1961[1].
Le paragraphe 2.3.5 du Rapport intitulé Les victimes des manifestations est particulièrement éloquent car il parle de sept morts, tout en précisant qu’il n’y eut qu’un mort dans le périmètre de la manifestation, les six autres victimes n’ayant aucun lien avec cet évènement, ou ayant perdu la vie postérieurement à la dite manifestation dans des circonstances parfaitement détaillées dans le rapport.
Quel est donc l’état des connaissances aujourd’hui ?
– Le 17 octobre 1961 à Paris, il n’y eut qu’une seule victime dans le périmètre de la manifestation… et ce ne fut pas un Algérien, mais un Français nommé Guy Chevallier, tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé. Par qui ? L’enquête semble attribuer cette mort à des coups de crosse de mousqueton.
– Le 17 octobre 1961, alors que se déroulait dans Paris un soi-disant « massacre » faisant des dizaines, voire des centaines de morts algériens, ni les hôpitaux parisiens, ni l’Institut Médico-Légal (la Morgue), n’enregistrèrent l’entrée de corps de « NA » (Nord-Africain dans la terminologie de l’époque). Ce qui ne veut naturellement pas dire qu’il n’y eut pas de blessés, mais mon analyse ne porte que sur les morts.
– A Puteaux, donc loin du périmètre de la manifestation, deux morts furent néanmoins relevés, or ils étaient étrangers à la manifestation. L’un d’entre eux deux, Abdelkader Déroues avait été tué par balle, quand le second, Lamara Achenoune, avait quant à lui été achevé par balle après avoir été étranglé.
– Le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan qui parvint à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne était donc de 3 morts, pour rappel, Guy Chevallier, Abdelkader Déroues et Lamara Achenoune. Nous sommes donc loin des dizaines ou des centaines de morts et de « noyés » auxquels la bien-pensance française rend annuellement hommage !!!
Conclusion : le seul mort algérien de la manifestation est donc un Français métropolitain…
Certes, postulent les accusateurs de la France, mais les cadavres des Algériens « massacrés » par la police furent reçus à l’IML, l’Institut Médico-Légal de Paris (la Morgue), les jours suivants.
Cette affirmation est également fausse. En effet, l’Annexe III du « Rapport Mandelkern » donne un décompte détaillé des 41 cadavres de Nord-Africains entrés à l’IML de Paris du 19 octobre au 4 novembre. Pour mémoire, le 17 octobre il n’y eut aucune entrée, et 2 le 18 octobre.
Sur ce nombre de 41 morts, 25, soit 13 corps identifiés et 12 corps non identifiés sont mentionnés sous la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ». Ceci fait que les 16 autres morts n’ont rien à voir avec la manifestation du 17 octobre.
En ce qui concerne les 25 morts restants, notons immédiatement que le sous-titre de l’Annexe III est singulier car la manifestation dont il est question eut lieu le 17 octobre et non les 19 et 20 octobre. De plus, ce titre est trompeur car il laisse sous-entendre que ces 25 décès auraient donc pu être causés par la police française, chiffre d’ailleurs régulièrement et péremptoirement transformé en morts avérés par certains auteurs ou journalistes. Or :
1) Si ces derniers avaient pris la peine de lire le document en question dans son originalité et son intégralité, et non à travers ses recensions, ils auraient vu qu’en face de chaque corps est porté un numéro de dossier de la police judiciaire suivi de la précision suivante : « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire ».
2) Or, grâce à ces « Indications relevées dans le dossier d’enquête de la police judiciaire », il apparait clairement que 17 de ces 25 défunts ont été tués par le FLN, la strangulation-égorgement, l’emploi d’armes blanches etc., n’étant pas d’usage dans la police française… D’autant plus que parmi ces 17 morts, quatre furent assassinés le 19 octobre, soit deux jours après le 17 octobre, à savoir un commerçant qui avait refusé de suivre la grève du 19 octobre décrétée par le FLN et deux autres ligotés et noyés par ce même FLN…
3) Cela interroge donc sur le placement de ces morts dans la rubrique « Dossiers pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre ».
Voyons le détail de cette liste : Corps Identifiés :
– 6 furent tués par le FLN (strangulation, arme blanche, arme à feu)
– 2 décès sur la voie publique (troubles mentaux et alcoolisme)
– 1 décès par crise cardiaque le 21 octobre
– 1 décès par accident de la circulation
– 1 mort à l’hôpital Boucicaut des blessures reçues le 17 octobre.
– 2 morts dont les causes ne sont pas élucidées. Corps non identifiés
– 7 tués par le FLN (1 arme blanche, 2 noyades, 1 noyade nu, 2 armes à feu, 1 strangulation)
– 1 mort de blessures à la tête. Blessures reçues le 17 octobre ? Nous l’ignorons.
– 1 mort des suites de blessures reçues Place Saint-Michel
– 3 morts dont les causes ne sont pas élucidées. Conclusion, sur 25 morts « pour lesquels les informations disponibles sur la date de la mort ou ses circonstances ne permettent pas d’exclure tout rapport avec les manifestations des 17-20 octobre », la Morgue n’en a reçu que deux décédés très probablement des suites de blessures reçues le 17 octobre. Une interrogation demeure pour l’un d’entre eux, mais sans aucune certitude.
Soit 2 ou 3 morts des suites de leurs blessures, aucun n’ayant perdu la vie durant la manifestation[2] laquelle n’a donc comme il a été dit plus haut, connu qu’un seul mort, le Français Guy Chevallier.
Nous voilà donc très loin des 50, 100, 200 ou même 300 morts « victimes de la répression » avancés par certains, et pour lesquels François Hollande a reconnu la responsabilité de la France !!!
Mais, plus encore :
1) Le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 », nous apprend que du 1er au 30 octobre 1961, 90 cadavres de « NA », furent reçus à l’Institut Médico-Légal. Or, selon les enquêtes judiciaires, chaque décès étant suivi d’une enquête, la plupart de ces morts étaient des musulmans pro-Français assassinés par le FLN !!!
2) Pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » entrèrent à l’IML, dont plusieurs dizaines de noyés. Or, toujours après enquête, il fut établi que la quasi-totalité de ces morts étaient des victimes du FLN (Harkis, partisans de la France, individus ayant refusé d’acquitter « l’impôt de guerre », membres du MNA etc.). Or, une des méthodes d’assassinat du FLN était l’étranglement ou l’égorgement suivi de la noyade…
Pour les historiens de métier, les prétendus « massacres » du 17 octobre 1961 constituent donc un exemple extrême de manipulation de l’histoire.
Quand la liberté de penser sera rétablie dans cette Corée du Nord mentale qu’est devenue la pauvre université française, ils feront l’objet de thèses car ils seront alors étudiés comme un cas d’école de fabrication d’un mythe. Comme Katyn, comme les « charniers » de Timosoara en Roumanie, comme les « couveuses » au Koweit ou encore comme les « armes de destruction massive » en Irak.
Mais, dans l’immédiat, sourds, aveugles ou simples agents d’influence, les butors continueront à ânonner la légende culpabilisatrice du « 17 octobre 1961 ». D’autant plus que, dans l’actuel contexte de tension franco-algérienne, Alger va faire donner ses affidés qui seront complaisamment relayés par ses habituels supplétifs de presse.
Bernard Lugan
[1] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne.
[2] Dans une note infrapaginale, Brunet (2011) parle de 13 morts « certains » dont plusieurs blessés décédés ultérieurement. Or, ces morts ne sont pas documentés dans les archives de l’IML. Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.