« Non peripatos pro pedi ? »
Marche-t-il à pied ? Qui ? Le virus ? Oui, celui qui a déclenché une pandémie. Le premier cas est apparu à Wuhan officiellement le 16 novembre 2019.
Constat
Nous sommes entrés en pleine pandémie. Au début de janvier 2020, nous nous gaussions de ces chinois mangeurs de chauves-souris et de pangolins qui pataugeaient avec un virus inconnu. On ne savait pas que cette sale bébête allait venir jusqu’à nous et se répandre comme … la peste ! La Chine, c’est loin ! Des milliers de kilomètres, des terres à parcourir sur un certain chemin de la soie. Seulement, on a oublié que si le virus ne franchit pas naturellement plus de 2 m dans un postillon ou une gouttelette d’éternuat, un être humain contaminé peut prendre un avion. Le virus s’est installé dans un être à deux pattes capable de voyager très loin dans nos modernes monture que sont les avions, les trains, les automobiles. Et ainsi, ce chenapan de Corona-Virus ou SARS-CoV-2 a entrepris un long périple très tortueux. D’abord, il a fallu aller chercher, ce qui est normal, nos compatriotes bloqués en Chine, là où ils exerçaient leur métier d’expatriés ! Et on les a confinés 14 jours en deux voyages, en des lieux bien gardés et autrefois réservés à des vacances. Mais voilà, un malade venait de sauter plusieurs milliers de kilomètres aux frais de la Res Publica. Il y avait un ou plusieurs personnes contaminées.
Chez nos voisins italiens, il y avait des liens économiques très forts avec Wuhan et le temps que les autorités réagissent, il y avait des contaminations. A la fermeture des frontières, des petits malins ont atterri en Suisse, à Bâle plus exactement et on rallié Milan avec, dans leurs corps, le SARS-COV-2 ! On voit où en est actuellement l’Italie, saturée de malades, appelant au secours la Russie et ses Antonov géants. Le temps que les vols aériens cessent et les voyages de retour, la France et l’Espagne recevaient généreusement ce voyageur sans valises qui nous vaut une infestation majeure dans l’est de notre pays. Pédibus, à cheval, en voiture, en avion, SARS-Cov-2 a envahi l’Europe. La voie aérienne a largement contribué à l’extension de ce qui est devenu une pandémie majeure. Non, pas de peripatos pro-pedi ! La voie aérienne, mondialement !
La paralysie économique, rapide, de la Chine n’a pas été suffisamment analysée et aucune leçon n’a été tirée. Pourtant, des voix se sont élevées pour demander d’urgence la fermeture des frontières dès la mi-janvier. Comment a-ton répondu : fermer, confiner ? On s’est contenté de jalonner les jours en annonçant les étapes de la propagation du virus en France et dans le monde. Les ricanements on vite cessé mais il a fallu attendre le 17 mars 2020 pour qu’enfin, l’Union européenne se décide à décréter la fermeture des frontières de l’Europe ! Le confinement en France a débuté le 17 mars dernier ! Faute de pouvoir dépister les malade par pénurie de réactifs pour les tests, on a décidé de boucler tout le monde ! Les masques de protection se sont révélés introuvables ! Le gel hydro-alcoolique a dispararu des pharmacies. Le 16 mars 2020, le chef de l’Etat déclarait la guerre : nos sommes en guerre. Une drôle de guerre avec des soldats sans armes !
Les conséquences catastrophique pour notre pays
Les atermoiements, les coups de godille, les contradictions des uns et des autres ont eu pour conséquence la paralysie économique de notre pays ! On bricole à droite et à gauche, une ancienne ministre devenue candidate à la mairie de la capitale se met à parler ! Elle avait mis en garde dès le début de l’épidémie en Chine disait elle ! Cause toujours ! Et çà continue : manque de masques, manque de test pour dépister, rassemblements de supporters italiens pour un match de foot autorisés, etc.
Un grand rassemblement religieux dans l’est de la France essaime ses participants et le virus vers la région parisienne ! Le pays boit son activité économique paralysée : fermeture d’usines, fermetures de commerces, fermetures de marchés locaux dans les communes, au prétexte que quelques dans uns il n’y a pas eu respect des distances entre clients, etc. Une incohérence : on ferme les stations d’autoroutes, les conducteurs routiers sont privés de toilettes, de douches et de repas ; on ré-ouvrira en hâte quelques jours après !
La pénurie de masques est vite comblée dans les hôpitaux mais les soignants de ville, médecins, infirmiers.ères en manquent. Dans l’est, le mal empire, il faut faire installer un hôpital militaire de campagne équipé en réanimation.
Cerise sur le gâteau : un éminent professeur de médecine de réputation internationale a observé qu’en Chine une molécule freinait l’évolution du virus : la chloroquine, plus connue pour ses qualités antipaludiques de longue dats (plus de 70 ans !). Il a obtenu des résultats dans son institut de Marseille. Il est victime d’une violente controverse de la part de ses collègues parisiens au prétexte qu’on manque de recul. Mal conseillé et incompétent en biologie, notre premier ministre décrète qu’il faut soigner les patients gravement atteints alors qu’au contraire, il faut attaquer la maladie au début !
Ici, à Montpellier, au CHRU, les essais cliniques sur cette molécule vont être continués. On n’a pas attendu le verdict négatif d’un quarteron de mandarins parisiens ni l’appel désespéré du directeur des hôpitaux de Paris (APHP) qui voit arriver une situation de crise grave et la saturation de ses ressources ! Les ressources humaines en personnel soignant risquent de manquer !
Enfin, on apprend que des avions gros porteurs vont aller chercher en Chine les masques qui nous manquent ! Depuis combien de temps auraient-ils dûs être revenus avec leurs cargaisons ?
La chienlit, ça suffit ! Le monstre caricaturé ci-dessous ne doit pas avoir le dessus.
D’aprés le journal l’Agglorieuse n° 878 du 18 mars 2020
Père Siffleur
Persiflez, persiflez, il en restera quelque chose