La Jedi Roselyne longtemps « bashée » sur les médias a sorti son sabrolaser ce matin sur Europe 1 au micro de Roland Poirette, à 8h35. Gentiment, calmement, la Ministre a rappelé certaines vérités et notamment le principe de précaution allègrement foulé aux pieds par ses successeurs.
Elle rappelle que fin 2009, il y avait 1,7 Milliards de masques FFP2, quand Mme Buzyn est partie, il n’y avait plus que zéro masques.
Avertissement : ce texte est susceptible d’évoluer pour tenir compte de l’actualité.
Plus jamais ÇA !
Il ne faut plus que cette situation se renouvelle ! Il est question dans les médias du jour d’après. Que recouvre ce vocable ? Il y a eu un avant, il y aura un après. Cliquez vers le site « Parlement ouvert ». Le Citoyen34070 est docteur en sciences biologiques avec mention écologie, il a travaillé au CNRS comme cadre technique supérieur de la recherche ( Ingénieur de recherches). A ce titre, il a été détaché comme chargé d’études de haut niveau au Ministère de l’environnement de 1980 à 1996 et a occupé un poste en laboratoires de biologie de fin 1996 à juin 2003. Il est retraité. Nous lui donnons la parole.
Ce matin, Citoyen34070 a pris son petit déjeuner en écoutant la radio « Europe 1 » et l’interview de Madame Roselyne Bachelot, ancienne ministre de la Santé, actuellement animatrice de télévision (100% Bachelot, RMC). Elle s’est exprimée avec calme et pondération. C’est le retour du Jedi Roselyne, laquelle s’est faite largement « basher », railler, voire insulter, … Cette grande dame a calmement expliqué sa position et rappelé qu’elle avait fait stocker au nom du principe de précautions 1,7 Milliards de masques FFP2 (le stock de fin 2009) et que lors de son départ, il y avait zéro en stock ! Il n’y avait plus de principe de précaution, le paradigme avait changé ! Pourquoi ?
1 – Le principe de précaution
Le principe de précaution implique la prudence, la prévention et la protection. Les écologues (dont je suis) savent que la toute puissance industrielle et tout le savoir arrogant de certains ingénieurs ne peuvent nous prémunir contre les catastrophes naturelles. L’écologie, science de la Nature, nous apprend la modestie, la prévention et la protection des aléas auxquels nous sommes soumis par la planète sur laquelle nous habitons. C’est l’Écosystème terrestre dont certaines manifestations (tremblements de terre, ouragans et cyclones, pandémies, exploitations des ressources naturelles, …) provoquent des catastrophes. La pandémie à SRAS-CoVid-2 en est une : elle a pris la Chine au dépourvu mais aussi nontre pays (la France), l’Europe, et d’autres pays voisins ou plus éloignés ! La Grande-Bretagne et les USA ont fait les malins (rappelons la position climatosceptique de M. Trump. Le principe de précaution a été combattu car, entre autres, il limitait la prétendue liberté des affaires. Mme Bachelot a eu raison trop tôt !
Le principe « selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement, à un coût économiquement acceptable. »
Et on devrait ajouter de dommages graves et irréversibles à notre santé, la santé publique !
Ce principe de précaution, selon Madame la Ministre Bachelot a été « oublié sur le mode opérationnel ». Nous avons été mis face à un danger inconnu, inouï avait dit une autre sommité. Nous avons été victimes d’une stratégie genre « ligne Maginot », l’ennemi n’a pas eu la bonté de passer là où on l’attendait ! Heureusement, en France, il n’y a pas eu de Boris Johnson ni de Donald Trump avec leur stratégie de l’immunité collective au prix de plusieurs milliers de morts. Nous apprenons à ce sujet, que la situation à New-York est désespérée. Un seul principe, selon Mme Bachelot : en faire le maximum. Mme Buzyn partie, son successeur a eu la lourde tâche de faire ce maximum. Le Dr. Olivier Véran a pris les choses en mains. Mais nous n’aurons garde d’oublier Mme Marisol Touraine, prédécesseur de Mme Buzyn qui doit sûrement savoir pourquoi nous avons été si démunis « quand la bise fut venue » (Lafontaine, fables de). Où sont passés les masques ? Mme Touraine a eu comme successeur Mme Buzyn.
2 – La souveraineté stratégique et économique de la France
Il semble que le sujet de la souveraineté ait été une préoccupation nationale réservée à quelques initiés proches des milieux militaires comme le sont les AA-IHEDN et/ou les membres de l’ASAF. En septembre 2017, le président de l’Union des Association de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale a adressé aux associations régionales une invitation à plancher sur le thème « La France, puissance d’action et puissance d’influence », avec une liste non-exhaustive de 21 suggestions, liste non-limitative. Rien n’était dit de la santé publique. Sauf que deux sujets voisins portaient sur :
L’industrie peut-elle encore être pour la France un facteur d’influence. …
La capacité d’innovation, clé de la puissance.
La maîtrise des technologies, facteur d’indépendance et d’influence.
Avec deux ans de recul et quelques mois, nous pouvons mesurer l’état de déchéance de notre pays vis-à-vis de la maîtrise de ses approvisionnements stratégiques. Si notre chef de l’État a su, en bon financier, s’en prendre à nos armées, à leurs chefs et à leurs équipements, au début de son mandat, il a poursuivi la désastreuse politique de ses prédécesseurs en matière de désindustrialisation de notre pays. Mme Bachelot souligne dans son interview un des maux français : la lourdeur bureaucratique !
2.1 – Le mal français
La crise du SRAS-CoV-2 (COVID 19) est un révélateur puissant de notre impuissance dans le domaine de l’industrie pharmaceutique et de notre impuissance, l’extraordinaire lourdeur adminstrative (dixit Mme Bachelot), qui noue enlève toute agilité « on s’est mis des boulets aux pieds » . Il faut s’interroger collectivement. Est-ce à cause de ses boulets que des industriels ont choisi de déconcentrer-délocaliser leurs usines à l’étranger ? Pas tout à fait. La bureaucratie n’explique pas tout. Il existe un mal français dénoncé depuis longtemps :
François de Closets (1992).-Tant et plus : comment on gaspille notre argent (Grasset éd.),
Jean Montaldo (1994).- Mitterand et les 40 voleurs ... (Albin Michel éd.)
et bien d’autres.
Plus récemment, Agnès Verdier-Molinier (2017).- Ce que doit faire le prochain président (Albin Michel éd.) : la clef est là, la pression fiscale et les dépenses publiques, les charges sociales qui plombent nos entreprises. Alors, pour échapper au pressoir fiscal, on part vers des pays accueillants hors CEE (Russie, Chine, Inde, …) ou intra-CEE (Luxembourg, Irlande, …) : des paradis fiscaux. On met des gens au chômage et on augmente les charges sociales. Mais ce qui est plus grave, en France, ce que dénonce Agnès Verdier-Molinier « Élus, syndicats, gestionnaires, ministres … portent une lourde responsabilité dans l’asphyxie fiscale et la prolifération de normes et des lois.». Nous allons depuis plusieurs années dans le mur ont écrit de nombreux auteurs mais « Cause toujours, tu m’intéresse ». Le livre d’Agnès Verdier-Molinier se termine (pp. 291-292 par 9 propositions. Nous y ajoutons la nôtre : renforcer le pouvoir répressif de la Cour des Comptes et de ses Chambres Régionales afin de transformer les remontrances en poursuites judiciaires réelles. Nous renvoyons aux nombreux exemples locaux ( ville et métropole de Montpellier, département de l’Hérault, …). Ceci doit être aussi à l’échelon national. Les Préfets doivent pouvoir saisir les instances répressives !
C’est au prix de la baisse des charges sociales par des réformes, par la baisse des dépenses publiques inutiles que sera mis en place la première étape du retour de nos industries pharmaceutiques de production de base afin d’éviter la pénurie de médicaments. Il faudra aussi être contraignants au cas où cela ne suffirait pas : la déclaration d’intérêt stratégique.
2.2 – La pénurie de médicaments
A la pénurie de masques et d’équipements de protection s’ajoute aujourd’hui celle des médicaments. L’épidémie de Covid 19 a révélé combien nous étions dépendants pour des molécules courantes de pays comme la Chine et l’Inde. Les soignants dans les hôpitaux soulignent combien il leur est maintenant difficile de trouver des médicaments indispensables à la mise en réanimation des patients : une pénurie de curare, entre autre, … Les molécules de base pour les produire en France viennent le la lointaine Chine ! Ce ne sont pas les seuls médicaments. Les stocks des vétérinaires seraient dans le collimateur !
Tout cela vient du fait que la mondialisation a entraîné les grandes sociétés pharmaceutiques (dénoncées par Jean Ferrat ! ) on préféré délocaliser en Inde et en Chine ! Busines is business !. Les munitions dont nos soignants alimentent leurs seringues et leurs respirateurs vont-elle manquer ?
2.3 Il y a eu des signes avant-coureurs
Depuis quelques années, une casse systématique, au nom de la rentabilité systématique, s’est abattue sur notre système de santé ! Il y a eu des signes avant-coureurs de la pénurie de médicaments. Question parlementaire du 20/10/2018 : la réponse a mis quelques mois à venir (24/01/2019). Quelles dispositions a-t-on prises : « Des tensions d’approvisionnement concernant les spécialités TEVA ... ». TEVA a uns filiale en France : TEVA France. Devrons nous agir maintenant ou quelle doit être notre diplomatie et la matière ? Cliquez sur ce lien. Le laboratoire que nous citons n’est pas le seul en cause. Des organisations de consommateurs ont tiré la sonnette d’alarme.
Il a eu aussi cette politique imbécile, répugnante du numérus-clausus dans les Facultés de Médecine, au prétexte de limiter le nombre de prescripteurs. Nos étudiants sont partis étudiers ailleurs (Roumanie, Espagne, …). L’Europe a servi de soupape mais aussi a nourri de faux espoirs.
3 – L’Europe face à la pandémie
L’Europe est la grande absente dans cette crise sanitaire. Pourquoi ? L’intégration européenne s’est arrêtée au stade de zone de libre échange. Pourtant, si seul on va plus vite, ensemble on est plus forts et on va plus loin.
3.1 – Le cadre des lois
Le document qui répond à cette question ne donne qu’une réponse courte : « La politique de santé demeure une compétence souveraine des Etats membres. Mais pour répondre aux enjeux européens, l’Union européenne peut venir compléter l’action nationale. ». Autrement dit, il n’y a pas de réponse centralisée, les réponses des états ont été multiples. Heureusement, il y a eu une certaine solidarité entre états. Il y aura des conséquences économiques à la paralysie des activités économiques des états membres. Les réponses sont budgétaires.
Les frontières nationales se sont fermées les unes après les autres en Europe. Trop tard selon certains hommes-femmes politiques ! Un des états du monde, l’Amérique mêne une politique scabreuse, frappée de plein fouet.
3.2 – La souveraineté nationale
Notre chef de l’État l’a dit : nous sommes en guerre et en guerre, il faut faire comme à la guerre. Donc, la France a réuni son Conseil de Défense national et n’a pas eu à tenir compte de la défense européenne inexistante. La question de notre souveraineté nationale étant un sujet sensible, on a fait dans l’urgence. Sans concertation ? Si nos armes militaires étaient pour beaucoup (Rafale, Scorpion, hélicoptères, …) une réussite nationale, nos armes médicales étaient en mauvais point. Heureusement, il y avait l’Allemagne et son parc de lits de réanimations supérieur au nôtre. Il y a eu des malades qui sont partis outre-Rhin. Notre voisin italien était dans le besoin, notre voisin espagnol de même. Nos frontières sont restées fermées. Cela doit changer quand la paix sanitaire aura été gagnée. La cause ses échecs, au-delà du manque des convergences signalées ci-dessus, devront être analysées avec lucidité.
3.3 – Renforcer l’Europe
3.3.1 Le gouvernance européenne
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La revue trimestrielle « Engagement » de l’ASAF (n° 124, automne 2019, pp. 46-49, M. Yves Gazzo) écrivait « Malgré les risques d’une implosion de l’UE … à la fin tout est rentré dans l’ordre ». Les Anglais sont partis, un changement de l’équipe dirigeante européenne a été possible :
M. Charles Michel (Belgique), Président du Conseil Européen,
M. Josep Borell (Espagne), Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de Sécurité,
Mme Christine Lagarde (France), Présidente de la banque centrale européenne,
M. David Sassoli (Italie), Président du Parlement Européen.
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La question que pose Yves Gazzo est la bonne entente de ces hauts-personnages pour la bonne marche des insitutions dans l’intérêt général du citoyen européen et de son argent. Vu les salaires encaissés nets d’impôts, nous sommes en droit de l’exiger. La bonne nouvelle dans ces nominations est un resserrement indéniable au profit des pays fondateurs, ici l’Europe de l’ouest.
3.3.2 Les objectifs communs
Les ambitions de Mme von der Layen (une dame de fer ?) sont :
un nouveau pacte sur l’immigration avec lutte contre les passeurs et les trafiquants de toutes sortes,
une Europe intransigeante sur le respect de l’état de droit et qui s’assume entièrement au plan international (défense européenne, .diplomatie, technologie, …)
3.3.3 La cohésion menacée
L’Europe court le grand risque d’éclater. Déjà, dans la crise actuelle, on constate une différence entre l’Europe de l’Ouest et celle de l’Est. M. Josep Borell va avoir beaucoup à faire en diplomatie car les tendances centrifuges des derniers entrés sont divergentes (un euphémisme). Les défis sont nombreux et évoluent. L’épidémie de COVID-19 a été un révélateur.
Ce triste constat est fait face aux USA déboussolés et qui clament « America’s first » que M. Trump traduit par « Moi d’abord, les autres on verra » !
4 – America’s first !
Nous ne dirons pas America mais USA ou États-Unis. La véritable Amérique va de l’Alaska à la Patagonie. Les USA n’en sont qu’une partie de l’Amérique du Nord. Donc, le Président yankee, M. Trump tire la couverture à lui depuis son élection et tourne le dos au monde depuis un moment. Il accapare les marchandises à valeur stratégique avec ses valises de billets : ses envoyés paient cash les masques sur le tarmac des aéroports, les molécules médicamenteuses, … Ce qui n’empêche pas son pays d’être durement frappé ! Au 1/04/2020, 3.000 victimes aux USA don 40% à New-York (1.200 personnes sur 8,623 millions).
Une rafle inhumaine, un hold-up répugnant sur les ressources naturelles et économiques, les USA appliquent la règle business is business. Des yankees répugnants ! Face à notre faiblesse nationale et européenne, il en profite.
Conclusions
C1- Des propositions
Nous reprenons les propositions de Madame Agnès Verdier-Molinier comme base de discussion.
Suppression du poste de 1er Ministre : le chef de l’état devient officiellement le chef de l’éxécutif,
Discours du président de la République devant le Congrès,
Des ministres réellement responsables de leur Ministère,
Un organisme d’évaluation à disposition du Parlement,
Réduction du nombre d’élus à 114.000 à l’horizon 2022,
Suppression des départements,
Réduction du nombre de communes par fusion,
Mettre en place des critères de fonctionnement (équilibre des comptes),
Amélioration du référendum d’initiative populaire.
Nous y ajoutons une vielle revendication des Contribuables de l’Hérault : rendre les élus, nationaux et locaux et leur Présidents responsables de la gestion des finances dont ils sont responsables, à la suite des remontrances des Cours des Comptes (nationale et régionales). L’Ecole Nationale d’Administration aussi doit être réformée.
C2 – Conclusion de la conclusion
Notre premier ministre Edouard Philippe ne laisse pas de nous inquièter. Il a voté contre la transition écologique. Le jour d’après va venir, vite, nous l’espérons. Plus jamais çà ! Plus jamais de pillage des ressources de la planète et de ses écosystèmes naturels ! Plus de mondialisation sans s’assurer que notre pays dispose de stocks stratégiques suffisants en matière d’armements mais aussi de molécules pharmaceutiques de base. Plus de ça, des relations inter-états solidement négociées.
Pourtant, il y a aux USA des gens honnêtes, des écologues et des écologistes éclairés qui seront capables de virer cette engeance ploutocrate, tout au moins de la contrôler.
Le mal dont nous souffrons vient de l’ignorance par nos dirigeants des lois naturelles qui régissent l’Environnement et notamment des principes élémentaires de l’Écologie.
La Terre trop belle pour mourir (Citation de Dany Dietman)